Research

Dans ce rapport j'essaierai de situer mon action par rapport aux missions que l'on attend d'un chercheur CNRS telles qu'elles sont décrites sur le site officiel du CNRS :
Le chercheur contribue au développement des connaissances et à leur transfert dans tous les domaines contribuant au progrès de la société mais aussi à leur transfert dans les entreprises. Une autre de ses missions est la diffusion de l'information dédiée à la culture scientifique et technique.
Au sein de son laboratoire, le chercheur participe à la fformation des doctorants, des post-doctorants comme des chercheurs invités. Il est souvent conduit à encadrer des équipes, diriger des projets scientifiques et dispenser un enseignement. Il peut, s'il le souhaite, consacrer une partie de son activité à la gestion des structures de recherche.

Dans le paragraphe ci-dessus, j'ai souligné en caractères gras les missions pour lesquelles je considère, en toute modestie, avoir apporté une contribution importante.

J'ai souhaité, tout au long de ma carrière de chercheur au CNRS, garder une implication constante dans le fonctionnement de mon université, non seulement en participant aux enseignements mais aussi en créant des diplômes ou des parcours et en m’impliquant dans les structures chaque fois que l’opportunité m’en a été donnée.

Par ailleurs, j'ai aussi poursuivi mon investissement auprès de la communauté scientifique en participant à l'administration de la recherche (au niveau local, national et international) et de manière active à l'organisation de congrès nationaux et internationaux, école de physique internationale ainsi qu'à l'animation de la Société Française de Physique à plusieurs niveaux de responsabilités.

Dans toutes les situations où j'ai été impliqué, j'ai toujours conçu mon rôle de manière volontaire et active, en essayant d'être moteur et constructif. La diversité des tâches et fonctions dans lesquelles j'ai travaillé, la qualité des relations scientifiques et humaines des personnes impliquées, le haut degré de confiance que m'ont accordé mes collègues en me confiant des responsabilités nationales et internationales, sont autant de facteurs qui m'ont permis de m'épanouir dans ce métier de chercheur et qu'à aucun moment je n'ai regretté les voies choisies. Au-delà de la conjoncture actuelle dramatique pour la Recherche, en particulier pour nos jeunes doctorants, je continue de penser que notre organisme qui mérite sûrement d'être réformé, doit être défendu pour le formidable potentiel qu'il contient.

J'ai été recruté en 1984 au Laboratoire de Physique des Solides de Toulouse (LPST), je suis resté dans ce laboratoire jusqu'au mois de juillet 2004, l'activité que j'y ai développé est décrite dans la suite. A partir de septembre 2004, compte tenu de l'évolution de mes thématiques de recherche, j'ai souhaité intégrer le Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes (LAAS, UPR 8001). J'y ai été affecté d'abord comme chercheur associé et définitivement depuis décembre 2005. Ce parcours est donc marqué d'une part par une mobilité thématique (de la spectrométrie Raman à la simulation atomique) et dautre part d'une mobilité «géographique» du LPST au LAAS. Il est a noter que la mobilité thématique a nécessité un gros effort afin d'acquérir de nouvelles compétences en modélisation et simulation à l'échelle atomique 2003 et 2004.

De septembre 2006 à juin 2016 j'ai assuré la direction-adjointe puis la direction du groupe Nano Ingénierie et Intégration des Systèmes (N2IS), pour finir, j'ai mené les négociations pour restructurer cette équipe en plusieurs entités séparées, ceci sera décrit plus loin. Je continue mon activité dans l'une des équipes issues de cette restructuration (l'équipe M3 : Modélisation Multiniveaux des Matériaux) dirigée par Anne Hemeryck.

Durant les années 90, avec Mehdi Djafari-Rouahni, entre le LPST et le LAAS/CNRS nous avons développé une collaboration sur la modélisation et la simulation à l'échelle atomique des matériaux. Cette collaboration a permis de développer une expertise sur les méthodes et les outils de la simulation. Nous avons acquis non seulement une connaissance des logiciels commerciaux ou libres existants mais surtout nous avons créés des outils spécifiques répondants aux attentes des laboratoires concernés. Ces outils logiciels couvrent des applications sur la croissance des matériaux (SPARCC), sur l'oxydation des surfaces (OXCAD) et sur l'étude des modes de vibrations dans les systèmes de basses dimensionnalités et/ou désordonnés (VIBRATOM). Les domaines couverts vont des processus physiques fondamentaux aux applications à caractères micro- et nano-technologiques et vers l'interface entre la physique et les sciences de la vie.

Depuis quelques années me reposant sur cette expertise, j'ai abordé le domaine des systèmes complexes, en particulier aux interfaces entre les bio-systèmes et les matériaux inorganiques. Au travers de nos études de modélisation et simulation, ma volonté constante a été d'adresser de vrai problèmes intéressant les biologistes et les technologues.

L'expérience acquise dans la modélisation physique des phénomènes de surface et d'interface a permis d'afficher des objectifs ambitieux et précis pour des thèmes relevant de la section 08, en particulier à la croisée des sous-thèmes : micro et nano technologies, matériaux fonctionnels, modélisation et simulations couplées et effets multi-échelles.

Mon rôle personnel dans le groupe de recherche N2IS d'une part et dans l'équipe de modélisation multiniveaux des matériaux (M3) d'autre part, est non seulement de participer aux développement des recherches proposées, mais aussi de favoriser les relation entre les divers membres et de créer les synergies nécessaire à l'avancée de nos thématiques. Ceci en particulier par la mise en place de réunions thématiques permettant de faire le point sur les divers thèmes et de favoriser la prospective nécessaire, d'assurer le suivi des doctorants et post-doctorants.

Durant cette période j’ai aussi assuré des responsabilités nationales au niveau du Conseil National des Universités et de la Conférence Permanente des CNU, tâche lourde mais absolument gratifiante.